Le journal d'Antoine Charbonneau-Demers

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Le plastique entre le monde et moi

Le plastique entre le monde et moi

avr. 19, 2022
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Joan Didion faisait lire ses textes à son mari. C’est comme ça, en lisant un de ses textes, qu’il a appris qu’elle souhaitait divorcer. Elle écrivait : « Nous sommes ici sur cette île au milieu du Pacifique au lieu de demander le divorce. » Je voudrais un mari qui accepte de lire de telles choses, qui accepte qu’avec moi, c’est comme ça, c’est dans mon journal que je parle. Je ne suis pas fait pour la vie, je suis fait pour écrire.

Je pense que j’ai un corps en bonne santé, sauf que ça colle au niveau du cœur. Les organes sont faits de parois, les poumons, les ventricules, les artères, les veines, et ces parois, chez moi, ont tendance à se coller. Je suis allé à l’hôpital pour ça quand j’étais enfant. Je dormais dans une tente et mes parents ne pouvaient pas me toucher, ils devaient se contenter de me regarder à travers le plastique. Ce plastique est resté.

J’aimerais être un garçon désinvolte qui aime l’aventure et les surprises. Quand mes amies sont venues sonner à ma porte pour me montrer le nouveau chien, j’étais de mauvaise humeur. Elles l’ont senti et ne sont jamais revenues à l’improviste.

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