Salomon et moi (J'ai tout de gay)
En route vers chez Salomon, le quartier me rappelle quelqu’un. Je prends une grande inspiration au coin de la rue. Ici, c’est vraiment la ville. C’est sale, on se croirait dans le pays lointain des films, celui dans lequel je vivais à 19 ans.
Quelques rues après, je trouve l’adresse de Salomon. Il y a un miroir dans le hall. Je prends le temps de me replacer les cheveux et je sonne.
Salomon m’ouvre. Il n’a pas changé à part les cheveux et il a pris du poids. Ça rend le personnage beaucoup plus acceptable. Et je pense que ça fait partie de sa façon d’évoluer dans notre monde, de se rendre acceptable aux yeux de ceux qui lui ont fait du mal. Je ne me souviens pas de tout, mais je pense que moi aussi, au secondaire, j’ai pu lui faire du mal.